19.12.12

"Separo-me de ti nos solstícios de verão"



"Alguma vez pretendi dizer-te o que quer que fosse? Falava por paixão por tibieza por desgosto por claridade por frio por cansaço nunca por pretender dizer o que quer que fosse."


7.12.12

"Cette pluie sage et heureuse"



"Rappelle-toi Barbara/ Il pleuvait sans cesse sur Brest ce jour-là /Et tu marchais souriante /Épanouie ravie ruisselante/ Sous la pluie/ Rappelle-toi Barbara/ Il pleuvait sans cesse sur Brest/ Et je t'ai croisée rue de Siam/ Tu souriais /Et moi je souriais de même/ Rappelle-toi Barbara/ Toi que je ne connaissais pas/ Toi qui ne me connaissais pas/ Rappelle-toi/ Rappelle-toi quand même ce jour-là/ N'oublie pas/ Un homme sous un porche s'abritait/ Et il a crié ton nom Barbara/ Et tu as couru vers lui sous la pluie/ Ruisselante ravie épanouie/ Et tu t'es jetée dans ses bras/ Rappelle-toi cela Barbara/ Et ne m'en veux pas si je te tutoie/ Je dis tu à tous ceux que j'aime/ Même si je ne les ai vus qu'une seule fois/ Je dis tu à tous ceux qui s'aiment/ Même si je ne les connais pas/ Rappelle-toi Barbara/ N'oublie pas/ Cette pluie sage et heureuse/ Sur ton visage heureux/ Sur cette ville heureuse /Cette pluie sur la mer/ Sur l'arsenal/ Sur le bateau d'Ouessant/ Oh Barbara/ Quelle connerie la guerre/ Qu'es-tu devenue maintenant/ Sous cette pluie de fer /De feu d'acier de sang/ Et celui qui te serrait dans ses bras/ Amoureusement/ Est-il mort disparu ou bien encore vivant/ Oh Barbara/ Il pleut sans cesse sur Brest/ Comme il pleuvait avant/ Mais ce n'est plus pareil et tout est abimé/ C'est une pluie de deuil terrible et désolée/ Ce n'est même plus l'orage/ De fer d'acier de sang/ Tout simplement des nuages/ Qui crèvent comme des chiens/ Des chiens qui disparaissent /Au fil de l'eau sur Brest/ Et vont pourrir au loin/ Au loin très loin de Brest/ Dont il ne reste rien. "